Dr. Moulay Nabil


Qu’est ce que l’Endometriose ?


  • L’endomètre est la muqueuse qui recouvre la face interne de la cavité utérine et qui réagit aux hormones au cours du cycle mensstruel.En première partie du cycle, les oestrogènes; secrétés par le follicule ovarien, font croîte l’endomètre.
  • Après l’ovulation, la progestérone, sécrétée par le coprs jaune, rend l’endomètre apte à la nidation de l’oeuf et limite sa prolifération.
  • La chute brutale du taux de ces deux hormones entraîne l’apparition des regles.Ce phénomène permet l’élimination cyclique de l’endomètre par voie vaginale.
  • Néanmoins, à l’occation des règles, une partie des cellules endomètriales ne suit pas forcément le cheminement habituel des régles(vers le bas);mais peut reflue vers le haut par les trompes dans la cavité péritonéale.
  • Toutes les femmes sont porteuses de cellules endomètriales à un moment ou un autre dans la cavité abdominale. Ce phénomène physiologique et habituel est pour la plupart sans conséquence .En effet, les cellules endomètriales, placées dans cette situation, sont transformées par le péritoine (membrane qui enveloppe tous les organes situés dans la cavité abdominale à l’exception des ovaires) et sont éliminées par un phénomène de résorption.
  • Toutefois, dans certaines circonstances, ces mêmes cellules peuvent se fixer aux organes avoisinants(péritoine, ovaires, trompes…) et se multiplier. Lincapacité du péritoine à éliminer ces fragments d’endomètre est à l’origine de l’endomètriose.
    Les lésions qui se constituent alors, sont dépendantes de la sécrétion hormonale d’oestrogènes par les ovaires.Cest la raison pour laquelle l’endomètriose existe exclusivement de la puberté à la ménopause.C’est aussi pourquoi son traitement symptomatique peut nécessiter le blocage de l’activité hormonale ovarienne.
  • LOCALISATION DE L’ENDOMÉTRIOSE ET ÉTENDUE DES LÉSIONS
  • QUEL SIGNES ?
  • COMMENT FAIRE LE DIAGNOSTIC ?
  • LES EXAMENS CLINIQUES :
  • LES EXAMENS RADIOLOGIQUES ET ÉCHOGRAPHIQUES :
  • LES EXAMENS BIOLOGIQUES AVEC DOSAGE DE LA PROTÉINE CA 125 :
  • LA CŒLIOSCOPIE :
  • QUEL TRAITEMENT ?
LOCALISATION DE L’ENDOMÉTRIOSE ET ÉTENDUE DES LÉSIONS
  • L’endométriose se présente sous différents aspects :
    Dans sa structure initiale,elle se présente sous la forme de petites granulations de couleur rouge ou noire. Ces lésions sont très inflammatoireset suscitent des réactions du tissus hôte sur laquel elles sont greffées.
    Ala périphérie des foyers endométriosiquesdes lésions adhérentielles peuvent se former constituant des obstacles à la fécondation spontanée etlimitant la mobilité des organes pelviens les uns par repport aux autres.
  • Les lésions endométriosiques sont loin d’être toujours caractéristiques . Leur aspect, au début de la maladie, peut être très ambigu et méconnu par une exploration trop hâtive du pelvis. L’existence de lésions sous péritonéales peut elle aussi poser des difficultés si une observation rapide et incomplète ne recherche pas à les identifier car elles ne sont pas directement visibles du fait de leur siège.
  • Les sites privilégiés de l’endométriose sont principalement au niveau du petit bassin:
    • Le péritoine,siège de granulations endométriosiques plus ou moins disséminées.
    • Les ovaires sous la forme d’un kyste (ou endométriome ovarien)
    • les trompes;
    • En avant de l’uterus, par l’envachissement de la paroi de la vessie,
    • Entre l’utérus et le rectum.
    • Des lésions d’enmétriose peuvent également se développer sur le trajet de certaines cicatrices telles que celles de la césariennes ou de l‘épisiotomie;
    • Plus rarement l’endométriose peut atteindre d’autres oraganes à distance (poumons,tube digestif, peau..)
QUEL SIGNES ?
  • L’endométriose est fréquente.Elles est souvent bénigne et découverte par hasard sans symptôme particulier ne justifiant alors aucun traitement
  • Par contre, chez certaines femmes, l’endométriose induit des symptômes cliniques sévères et notamment des douleurs pelviennes sous forme de .
    • La dysménorrhée est une douleur caractéristique par sa survenue au moment des regless et son aggeravation progressive au fil des ans. Elle est plus caractéristique lorsqu’elle est secondaire c’est-à-dire survenant après plusieurs années de menstruations indolores. Toutefois, elle n’est pas spécifique de l’endométriose.
    • La dyspareunie est une douleur survenant au moment des rapport sexuels ou au décours de ceux-ci .Elle est ressentie assez profondément (au fond et en arrière du vagin.) .Elle peut être majorée par certaines positions coïtales et juste avant les régles.
    • La dyschésie se définit oar le caractère douleureux de l’émission des selles, elle peut s’associer à des troublees du transit digestif, quil s’agisse de diarrhées ou au contraire de constipation. en période de régles, le simple fait d’aller à la selle exacerbe les douleurs.
    • La dysurie est définie par l’existence d’une douleur lors de miction.
    • Des douleurs chroniques moins caractèristiques, peuvent également être ressenties au niveau du petit bassin, de l’abdomen, de la région lombaire et parfois sur le trajet du nerf sciatique.
    • Toutes ces manifestations douleureuses sont olus caracéritiques d’une endométriose si elle sont exacerbées pendant la période des régles,cependant, il faut souligner que les femmes endométriosique peuvent présenter des manifestations douleureuses de toute nature,sans aucun rapport avec le cycle menstruel.
  • la stérilité:
    L’association d’une hypofertilité à l’endométriose est relativement fréquente mais est loin d’être constante. Par contre l’existence d’une infertilité associée aux manifestations douloureuse précédemment décrites est très évocatrice de la maladie endométriosique.
    Chez des femmes infertiles, on retrouve la présence d’endométriose dans 30% des cas.
  • Les autres manifestations cliniques de l’endométriose sont:
    • Les ménorragies qui sont des régles prolongées et abondantes
    • L’hématurie ou emission de sang dans les urines
    • Les rectorragies ou emission de sang dans les selles
    • Toutefois, la survenue de tels signes nécessite de consulter un médecin rapidement pour exclure d’autres pathologiques digestives ou urinaires.
COMMENT FAIRE LE DIAGNOSTIC ?
  • Le diagnostic de l’endomètriose est habituellement complexe; Il peut faire appel à la collaboratoire d’autre spécialistes (urologues, coloproctologues…) auxquel certaines patientes sont souvent adressées en première intention.
    Un point essentiel du diagnostic repose sur la mise en évidence de la survenue des symptômes ou de leur majoration en période menstruelle.
  • Mais cette situation est loin d’être obligatoire. Il existe malheureusement fréquement un délai important entre le début des troubles et le diagnostic se chiffrant parfois plus en années qu’en mois. Parfois c’est seulemnt par la pratique d’une coelioscopie pour bilan d’infertilité qu’est diagnostiquée l’endomètriose en l’absence de tout symptôme douleureux.
LES EXAMENS CLINIQUES :
  • En consultation, le diagnostic d’endomètriose repose en premier lieu sur un interrogatoire très précis et atentif.
  • L’examen clinique est essentiel dans certains localisations de la maladie (kyste endométriosique, nodule de la cloison recto vaginale).
  • L’examen des voies génitales, par la mise en place d’un spéculum, peut permettre de visualiser des kystes bleutés ou rougeâtres sur le col ou en arrière de celui-ci(dans le cul de sac vaginal postérieur). Dans ces deux situations, il est tout à fait possible de pratique des biopsies sous contôle de la vue.
  • Le toucher vaginal peut etrouver un utérus enposition rétro versée (en arriere, vers le rectum) et typiquement fixé, c’est-à-dire impossible à mobiliser.La palation de la face postérieure de l’utérus est habituellemnt sensible.
LES EXAMENS RADIOLOGIQUES ET ÉCHOGRAPHIQUES :
  • Ces examens sont une aide certaine au giagnostic même s’ils peuvent être faussement négatifs.
    • L’échographie pelvienne par voie transvaginale peut retrouver un kyste endomètriosique ovarien, évocateur de la présence de tissu endomètriosique au niveau des ovaires.
    • L’imagerie par résonance magnétique (IRM), si elle est pratiquée par un un radioloque très averti de cette maladie; est l’examen de référence pour l’établissemnt d’une véritable cartographie de l’ensemble des lésions endométiosiques.
    • L’échograhie endorectale trouve sa signification dans le bilan des endométioses profondes atteignant la cloison recto-vaginale ou les ligaments utéro-sacrés.En effet elle permet d’apprécier l’existence ou non d’un envahissement de la paroi rectale avec ses conséquences chirurgicales propres.
    • L’hystérosalpingographie (radiographie de l’utérus et des trompes) peut montrer une atteinte des trompes; cet examen n’est plus beaucoup pratiqué dans le contexte de l’enmètriose en dehors de quelques circonstances tournant autour de l’infertilté.
    • Les autres explorations radiologiques(scaner…) ne présentent aucun intérêt dans le diagnostic de l’endomètriose.
LES EXAMENS BIOLOGIQUES AVEC DOSAGE DE LA PROTÉINE CA 125 :
  • Un bilan sanguin peut être prescrit afin de doser le taux de proteine ca 125 seul marqueur identifié et corrélé à la présence d’une endomètriose.Toutefois, il faut savoir qu’il peut être normal chez des patientes endomètriosiques avérées. A l’inverse, une élévation du taux de cette proteine peut être observée chez des femmes en dehors de l’endomètriose. Ce dosage joue plus un rôle dans la surveillance de l’affection que dans son diagnostic.
LA CŒLIOSCOPIE :
  • La cœlioscopie est l’examen de référence dans le diagnostic mais aussi dans la prise en charge de l’endomètriose.
  • Elle est pratiquée au bloc opératoire, sous anesthésie générale (pour raison de confort) et ne nécessite qu’une hospitalisation de courte durée (1 à 2 jours).
  • Elle permet de confirmer le diagnostic ne serait que par la biopsie des lésions.
  • Elle permet également d’évaluer l’étendue de la maladie en ne négligent pas les formes les plus dissimulées telles que les formes sous péritonéales (atteinte de la cloison recto-vaginale ou la véssie) et les rares localisations abdominales (appareil digestif, appendice, diaphragme).
  • La cœlioscopie a donc un objectif pronostic en précisant l’extension des lésions et leurs conséquences négatives en terme de fertilité notamment.
QUEL TRAITEMENT ?
  • Il a pour but de réduire les symptômes ainsi que de prévenir la survenue de récidives ou l’évolution de la maladie. le choix du traitement est évalué au cas par cas par le médecin.
  • Il tient compte de différents paramètres dont la sévérité des symptômes, le stade de la maladie, l’âge de la patiente, le désir de grossesse….
  • Le traitement repose sur:
    • les anti-douleurs,
    • les médicament qui inhibent la stimulation hormonale de l’endomètre pouvant entrianer l’arrêt des menstruations,
    • la chirurgie, en particulier lors de la cœlioscopie. Elle a pour but de détruite l’endometriose dans toutes ces localisations.Les gestes pouvant être pratiqués sont multiples ainsi :
      1. la destruction des lésions péritonéales
      2. la normalisation de la perméabilité des trompes.
      3. LA libération des adherences
      4. l’ablation des kystes ovariens
      5. L’exérèse de certaines localisation profondes (nodules de la cloison recto vaginale)
  • Parfois par l’association des deux types de traitement surtout en cas de douleurs importantes
  • En cas de stérilité une prise en charge spécifique sera effectuée
  • L’objectif essentiel du traitement est de permettre à chaque patiente de vivre le plus normalement possible en oubliant sa maladie


Dr. Moulay Nabil





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