Les torsions des annexes de l’utérus ainsi que les grossesses extra utérines représentent les deux grandes urgences chirurgicales gynécologiques Le retard de diagnostic et de prise en charge adaptés mettent en jeu le pronostic fonctionnel de l’annexe, morbidité d’autant plus sévère que la population touchée est jeune et désireuse de fertilité.
Rotation d’une partie ou de la totalité de l’annexe sur un axe supérieur ou égal à 360 degrés.
La torsion peut survenir sur;
Forme aiguë
Douleur inopinée brutale, de siège iliaque ou hypogastrique, évoluant par crises paroxystiques, de durée variable résistantes aux antalgiques.
La conservation de l’état général, l’absence de retard de règles et les nausées sont classiquement présents.
Forme chronique (Retrouvée jusqu’à 30 % en post ménopause)
Fond de sensibilité pelvienne non spécifique avec antécédent d’épisodes douloureux spontanément résolutifs.
Signes physiques
Soit tableau de défense pariétale avec sensibilité aux toucher pelviens soit examen normal
Diagnostic échographique
Mise en évidence d’une masse annexielle pathologique avec diminution ou arrêt du flux vasculaire à son niveau (mais un doppler normal n’élimine en aucun cas le diagnostic de torsion annexielle ).
Corollaire
Le diagnostic d’une torsion annexielle conduira à la réalisation d’une coelioscopie en urgence.
Conservateur (à privilégier chaque fois que possible)
Réalisée à temps, la détorsion, l’irrigation par du sérum chaud, le traitement de l’éventuelle masse pathologique permettent une récupération vasculaire et fonctionnelle tubo ovarienne quasi totale.
Radical (indiqué en cas d’infarcissement tissulaire sévère persistant)
La résection tissulaire sera aussi économique que possible emportant les tissus nécrosés avasculaires.